Eastwood : à découvrir absolument !

Par Julien Bitoun – Woodbrass Team

Vous avez remarqué comme les marques de milieu de gamme n’ont de cesse de loucher sur le voisin ? Combien d’entre elles se contentent de ressortir la Les Paul ou la Stratocaster en changeant quelques détails pour justifier leur version ? Eastwood ne mange pas de ce pain là : leurs modèles s’inspirent des guitares oubliées de l’histoire, les monstres bizarres qui ont marqué nos collections de vinyles. 6a00d83452e46469e200e54f3f61818833-800wi

Bien sûr il y avait Fender et Gibson, mais tout le monde n’avait pas une Tele ou une Les Paul dans les années 60 ! Il y avait tout un ensemble de marques comme Mosrite, Teisco, Del Rey, Supro, Silvertone ou Harmony qui proposaient des guitares aux designs tous plus délirants les uns que les autres. Sous prétexte que ces instruments de manufacture californienne et de Chicago étaient des instruments peu coûteux, ils ont été relégués au rang de machins pour débutants, mais de nombreuses rock stars se sont vite rendues compte que ces guitares produisaient un son absolument inimitable, lo fi à souhait et absolument sauvage. Et puis, voyant les stars s’en servir, les collectionneurs se sont dit qu’il leur en fallait, et le prix de ces instruments a grimpé de manière délirante, sans aucun rapport avec leur valeur originale. Du coup, ces modèles ont perdu leur côté fun et attachant qui venait aussi du fait qu’on pouvait les trouver pour une infime fraction du prix d’une Strat de la même année.

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large-airline_59custom3P_seafoamRésurrection
C’est alors qu’est arrivée la marque canadienne Eastwood, en 2001, qui a sorti des rééditions de ces modèles oubliés par l’histoire mais chéris par les collectionneurs et les vrais musiciens. On retrouve le look délirant, le son qui oscille entre le clair claquant et le crado méchant, et par contre le confort de jeu et la fiabilité ont été grandement améliorés. Et le mieux dans l’histoire, c’est qu’elles sont enfin de retour à des prix qui permettent de se faire plaisir sans avoir à revendre une maison. De très nombreux artistes, dont Andy Fairweather Low (Eric Clapton), Adrian Belew (King Crimson) ou encore Pat Smear des Foo Fighters, se sont jetés sur ces merveilles, et Woodbrass est devenu l’importateur exclusif en France, tout simplement parce que les autres magasins n’ont rien compris ! Du coup vous pouvez venir essayer tout ça tranquillement au Woodbrass Store…

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eastwood-guitars-airline-mandolaIls les faut toutes !
Parmi les modèles irrésistibles de la gamme, on retrouve la Airline 59 Custom rouge à plaque blanche popularisée par Jack White (c’est sur elle qu’il joue Seven Nation Army, rien que ça). Il y aussi la Tuxedo, une merveille pour le garage rock avec ses deux P90. La Hi Flyer est un clair hommage aux Mosrite, les guitares de surf par excellence puisque les Ventures les utilisaient. La Coronado réplique le modèle de luxe de chez Valco, avec ses deux humbuckers et surtout son magnifique Bigsby. La H44 reproduit la petite Stratotone chère à Marc Ribot. Pour les bassistes, la EEB1 est un design oublié de chez Ampeg, toujours futuriste quarante ans plus tard. La Delta 6 mélange P90 et résonateur. Bref, il y en a pour tous les goûts (y compris mandoline ou mandola électriques), du moment que vous ne cherchez pas la guitare de monsieur tout le monde. Ma préférence personnelle va tout naturellement au modèle signature du guitariste / violoniste de Nick Cave, Warren Ellis : il s’agit d’une petite électrique de la forme d’une Duo Sonic avec quatre cordes accordées en quinte ! Absolument radicale pour lutter contre les pannes d’inspiration…

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