Les bons conseils du Dr Woodbrass : partez en live

Par Woodbrass Team

L’apprentissage d’un instrument n’est jamais un long fleuve tranquille, mais quelle belle traversée… Pour vous aider dans ce chemin semé d’embûches et de petits plaisirs, Woodbrass vous a concocté une série de conseils à mettre entre toutes les mains. Bonne lecture, et surtout bonne musique !

 fauve

La scène… Peu d’endroits et de situations fascinent autant l’humanité que ces quelques mètres carrés sur lesquels on se place pour être regardé, écouté et compris par les autres. La scène établit la séparation entre les artistes et le public, une séparation qu’il faudra ensuite supprimer symboliquement en faisant rentrer le public dans le spectacle. Il s’agit donc forcément d’un numéro d’équilibriste. Monter sur scène sous-entend de vouloir montrer quelque chose aux autres, très souvent quelque chose d’intime, et sous-entend d’avoir quelque chose à dire, musicalement ou autre. Pour un musicien, la scène est une véritable pierre philosophale, au contact de laquelle une bonne chanson se transforme en or tandis qu’une mauvaise est instantanément réduite à l’état de vil métal. C’est aussi le moment où toutes les heures passées à cravacher en privé vous permettent de vous libérer et de montrer de quoi vous êtes capable.

Oui mais pourquoi ?
Tous les musiciens expérimentés connaissent bien ces deux adages : une heure passée sur scène équivaut à dix heures de travail à la maison, et sur scène on ne peut compter que sur 70% de ses capacités. La première vérité est une référence au fait que l’expérience de la scène oblige à être le meilleur possible, à se dépasser et à écouter encore plus attentivement ce qui se passe puisqu’on le fait en face d’un public. Et puis il n’y a pas de filet, et il faut pouvoir se rattraper lorsqu’on trébuche. La deuxième vérité est justement une allusion à cette position sans filet. Le stress, la chaleur, les lumières aveuglantes et le son souvent loin de l’idéal s’allient tous pour vous déstabiliser, et un morceau qui passe tout seul dans votre chambre pourra vite devenir une véritable épreuve du feu face à vos quinze meilleurs potes.

VANDOJAM

Oui mais comment ?
Se produire en concert n’est pas forcément compliqué. Bien sûr, il y a concert et concert. Si vos débuts ne sont pas si lointains, pas besoin de booker l’Olympia tout de suite, le bar du coin suffira largement. Si votre répertoire n’est pas encore très étoffé, tâchez de vous inscrire pour une soirée « open mic » au cours de laquelle vous ne jouerez que deux ou trois titres. C’est déjà largement suffisant pour se faire les dents, et un bon moyen de se faire connaître avant d’envisager de monter un spectacle d’une heure. Ne négligez pas le côté matos, surtout si votre performance dépend de petits accessoires fragiles comme des anches ou des cordes : prévoyez-en d’avance ! Si vous le pouvez, pensez aussi à apporter votre propre micro, surtout si votre instrument est tributaire de la sono présente sur place. Sans un bon micro pour le reprendre, votre Selmer sonnera étrangement comme la version Bontempi d’un saxophone. De toutes façons vous vous en rendrez très vite compte : au-delà de l’évident bénéfice pour votre jeu, le jeu sur scène est une telle décharge d’adrénaline qu’une fois qu’on y goûte il est très difficile de s’en passer.

ALICE

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