Les différents types de microphones (Partie 2)

Cet article a été construit pour vous apporter les éléments clé pour connaître et choisir en connaissance de cause, le ou les micros dont vous pourrez avoir besoin, sur scène, en studio ou home-studio. Comme les cellules de platines vinyle, les haut-parleurs ou les casques, les micros sont des transducteurs, disons, des convertisseurs d’énergie. Ainsi, l’énergie acoustique, le son, qui vient frapper la membrane est convertit en énergie électrique. Celle-ci est amplifiée puis envoyée à un haut-parleur ou un casque, en transcrivant au plus près le signal d’origine. Pour cette deuxième partie concernant les différentes types de microphones, nous allons aborder les familles des micros à condensateur, electret et USB…

Par Woodbrass Team

 

Comment fonctionne un micro ?

Il y a de nombreuses manières de convertir le son en énergie électrique, mais deux grands procédés sont utilisés aujourd’hui, les types dynamique et à condensateur ou électrostatique. Les micros utilisant ces technologies sont ceux que l’on trouve le plus souvent en studio, sur scène, en radio ou en production vidéo. Nous verrons qu’il existe également d’autres types de micros, recherchés pour des prises de son spécifiques. Le choix d’un micro reste très important car il se retrouve pratiquement toujours au début de la chaîne de production audio. Si le micro ne peut capturer fidèlement la source sonore, sans bruit, sans parasites, alors aucun système situé en aval ne saura produire un son de qualité.

 

Le microphone à condensateur

A la base, le condensateur est un élément électronique capable d’emmagasiner une charge électrique. Il est formé physiquement de deux plaques. Le principe du micro à condensateur est de fixer la membrane mobile ultra légère à l’une des plaques, l’autre étant fixe, à son opposé. La pression sonore agissant sur la membrane fait varier la valeur du condensateur au sein du circuit électronique et modifiant de fait, la sortie électrique. Cependant, le circuit électronique du micro nécessite une alimentation électrique pour fonctionner et pour alimenter l’étage de préamplification / adaptation d’impédance. En effet, l’impédance élevée de ce type de micro nécessite une adaptation pour le transport du signal sur une distance longue. Ces amplificateurs furent d’abord composés d’un tube et d’un transformateur. Même si le procédé est encore employé / recherché aujourd’hui (ce type de circuit génère un bruit propre et de la distorsion), on passe le plus souvent par une alimentation dite « fantôme », du fait qu’elle ne nécessite pas de fil supplémentaire pour alimenter le micro. On sait désormais limiter bruit et distorsion via l’utilisation de transistors à effets de champ (FET) ne nécessitant pas de transformateurs et utiliser un mix de ces technologies. On préfère les micros à condensateur pour leur réponse uniforme en fréquence et pour leur aptitude avec clarté aux sons transitoires. Le faible poids de la membrane autorise une réponse étendue dans les hautes fréquences et que la conception même du micro permet d’excellents résultats dans les basses fréquences. Le son résultant est naturel, propre et clair, transparent et emplis de détails. On les retrouve principalement en studio ou pour des usages spéciaux.

 

Le saviez-vous ?

Le Neumann M147  utilise un mixte des technologies anciennes et modernes, à savoir, l’utilisation d’une lampe pour l’adaptation d’impédance, suivie d’un étage de sortie à transistors, ne nécessitant pas de transformateur et tout en garantissant un niveau de sortie efficace. Ce type de micro est évidemment utilisé dans les studios professionnels.

 

Le saviez-vous ?

Avec l’AKG C214 s’agit de la version économique de l’un des best sellers des micros à condensateurs, le C414. Avec le C214, il est possible d’enregistrer aussi bien des voix (avec préampli dédié) que des instruments solistes ou des ensembles instrumentaux. Son utilisation ne se limite pas au studio, sa construction robuste permet de le placer sur scène, au besoin.

 

Cette vidéo présente le C414 avec Sepultura aux studios de Stanley Soares…

Le microphone electret

De fonctionnement identique au micro à condensateur, il en diffère du fait que l’armature / plaque fixe du condensateur est construite dans un matériau capable de conserver une charge électrique permanente. La membrane est fixée à l’autre plaque. Il ne nécessite donc pas de tension pour fonctionner, mais il leur faut quand même une alimentation pour préamplifier / adapter l’impédance, fournie généralement par une pile. La charge éléctrique du matériau a tendance à diminuer dans le temps, diminuant aussi la sensibilité du micro. Leur petite taille permet de les utiliser pour reprendre toute sorte d’instruments acoustiques ou la voix, associé à des boîtiers de préamplification / connexion.

Le saviez-vous ?

Poids plume, simple à placer, discret, le PinMic de RØDE idéal pour la prise de voix en mode « cravate ». Il symbolise bien ce que l’on peut faire avec un micro de type electret, son utilisation ne se bornant pas à la reprise unique de voix, il fait merveille là où la place est comptée, une table d’instrument, par exemple.

Le micro USB

En fait, il ne s’agit pas d’un type spécifique de micro, mais plutôt de l’association d’un type de capteur, souvent electret, combiné à un étage de conversion analogique / numérique dont le signal est ensuite acheminé via USB. En pratique, l’utilisateur a affaire à une carte son dédiée à la capture d’une voix ou de tout son. Fréquence d’échantillonnage et résolution sont les 2 paramètres à surveiller lors de l’achat d’un tel périphérique, en conjonction bien sûr, avec la qualité de la capsule de capture.

Le saviez-vous ?

L’AT2020USB+ est de type à condensateur electret et offre un étage de conversion 16 bits / 48 kHz. Si ces valeurs sont aujourd’hui les minimales, le savoir-faire de Audio-Technica permet à ce micro d’obtenir d’excellents résultats en matière de qualité audio. Il tire son alimentation du port USB sur lequel il est connecté, un avantage conséquent pour des captures audio en mode mobilité.

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