Palmer PDI 03JB signature Joe Bonamassa – Test

Par Woodbrass Team

Le Palmer PDI 03 original a été lancé à la fin des années 80, et ce simulateur de haut parleur / loadbox est devenu l’outil de choix de stars mondiales comme Eddie Van Halen, Keith Richards, Joe Satriani et… Joe Bonamassa. Le petit prince du blues électrique a connu une telle histoire d’amour avec le rack Palmer qu’il présente aujourd’hui sa version signature, et c’est donc cette nouvelle mouture que nous testons ici pour vous.

PDI03JB_blog

Quelques explications s’imposent tout d’abord. Quel est l’intérêt d’un simulateur de haut-parleur ? Cette connexion permet de sortir son ampli sur une interface audio (pour le studio) ou une D.I. (pour le live) afin de ne pas avoir à poser un micro devant le baffle. Les raisons d’utiliser cette technique ne manquent pas : un simulateur de H.P. sonnera de manière bien plus constante et fiable qu’un micro devant un ampli, vous permettant d’envoyer exactement le même son soir après soir à votre ingé son sans dépendre des placements de micros douteux d’assistants inexpérimentés. D’autre part, on évite ainsi d’avoir un micro qui reprend la musique ambiante, plus besoin donc d’isoler le baffle dans une autre pièce pour éviter qu’on entende le playback sur la piste de guitare. Enfin, dans le cas d’une loadbox, on peut s’enregistrer au casque sans aucun volume avec une tête 200 watts poussée dans le rouge.

Nouvelle génération
La PDI 03JB se distingue du vénérable rack PDI 03 par plusieurs aspects. Il s’agit d’un boîtier bien plus compact (il faut environ la taille de deux pédales côte à côte) et élégant (la finition noire et or typique des produits signatures Bonamassa), avec des fonctions en plus et des fonctions et moins. La grosse perte est le fait que la PDI 03JB ne fait pas office de loadbox, il faudra donc bien penser à avoir un baffle branché en sortie de la boîte sous peine d’endommager le transformateur de sortie de votre ampli (dans le cas d’un ampli à lampes bien entendu). On garde les deux filtres à trois positions (deep / normal / flat et bright / normal / mellow) mais on gagne un atténuateur à trois positions pour s’adapter à la puissance des différentes têtes, et surtout un Bonamassa switch, là encore à trois positions : Off, Medium et Heavy. La bonne nouvelle, c’est que le prix descend aussi pas mal entre temps.

La pointe du son
Comme toujours les fiches de spécifications c’est bien joli mais il s’agit d’essayer ! On branche donc notre tête Analog Outfitters là-dedans, un baffle en sortie (n’oubliez pas !), et on dérive sur une interface Focusrite Scarlet. A la prise, le résultat est bluffant, d’autant plus bluffant quand on prend en compte le fait que le PDI 03JB est complètement passif : pas de pile, pas d’adaptateur secteur, donc pas de ronflette, tout n’est qu’un jeu de condensateurs savamment agencés. On retrouve le côté « pointu » d’un Shure SM57 contre la grille, et les différents filtres permettent d’adoucir le rendu. Le Bonamassa switch est redoutable : le léger boost qu’il amène dans les médiums permet de percer dans un mix touffu sans même avoir à corriger à l’égaliseur. Ecoutez plutôt nos deux exemples, réalisés avec une Gibson ES-330 :

Verdict
Contrairement à beaucoup de produits « signature », le PDI 03JB n’est pas simplement un PDI 03 avec un look différent. Il s’agit d’un outil qui n’existait pas jusque là dans la gamme Palmer et il vient donc à point nommé pour les ingénieurs du son à la recherche d’une alternative simple et efficace au micro devant le baffle. Le PDI 03JB peut même venir compléter le micro en question, soit en secours pour garder la prise même si les autres sources ont eu des ratés, ou en complément pour amener des fréquences plus brillantes qui permettront à la guitare de mieux ressortir dans le mix. Le genre de petite boîte dont vous aurez du mal à vous passer une fois que vous y aurez goûté.

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