Roman Maresz (prof de piano Woodbrass Music School) – Interview

Par Woodbrass Team

Un bon cours de musique est le résultat d’une alchimie extrêmement délicate. Si tous les éléments ne sont pas réunis, l’expérience peut très vite tourner à la contrainte. Pour vous permettre d’apprendre face aux meilleurs de leur catégorie, l’équipe de la Woodbrass Music School a sélectionné la crème de la crème parmi plusieurs dizaines de profs auditionnés. Nous commençons aujourd’hui notre galerie de portraits de ces sommités par Roman Maresz, spécialiste piano et claviers.

roman

D’où t’es venu l’amour de la musique ?
C’est une affaire de famille. Mon père est compositeur, j’ai donc été baigné là-dedans dès le début. J’ai commencé le piano à l’âge de quatre ans.

Peux-tu nous en dire plus sur ton père ?
Il est compositeur de musique contemporaine, c’est son métier, il a des commandes de créations donc il écrit pour des occasions bien précises : il fait par exemple les ballets de Monaco, il travaille avec différents orchestres à Paris… Il a été guitariste de jazz pendant longtemps avant ça. Il m’amenait donc voir des concerts dès mon plus jeune âge. Ma mère n’est pas musicienne mais elle écoute de tout et elle est très mélomane, c’est vraiment de famille ! Donc je ne me suis jamais vraiment posé la question, je n’ai jamais eu d’autres inspirations.

Pourquoi as-tu commencé par le piano ?
Il y a un piano à queue chez moi qui appartient à ma grand-mère, j’ai tout de suite voulu en jouer. J’étais moins attiré par la guitare.

Quelle a été ta formation ?
J’ai fait le Conservatoire de Monaco, l’Académie Rainier III, pendant quinze ans. J’ai fait mon diplôme d’études musicales en piano classique là-bas. Vers seize ans, j’ai commencé le piano jazz, je m’y suis intéressé et j’en ai beaucoup écouté. Il y a un tout petit département jazz à Monaco avec un excellent prof. A dix-huit ans, après mon bac, j’ai déménagé à Paris et je me suis inscrit au CIM où je suis resté pendant deux ans avec plusieurs profs différents à faire du jazz, des musiques traditionnelles et des musiques actuelles. Je suis ensuite parti deux ans à Boston, au Berklee College Of Music où je n’ai fait que du jazz. Je suis rentré depuis un moment et je me consacre désormais au jeu plus qu’à l’apprentissage.

Quelle est ta vie musicale actuelle ?
J’ai plein de groupes différents ! Il y a une salle dans laquelle j’organise des jams tous les dimanches, je viens de lancer mon groupe perso Tact avec lequel je cherche des concerts, bref il se passe plein de choses. Je fais beaucoup de jazz, même si ça penche souvent du côté funk, mais aussi hip hop et musique actuelle. Je fais même de la musique traditionnelle africaine avec un chanteur capverdien.

Quel principe d’enseignement appliques-tu à la Woodbrass Music School ?
Tout se joue dans le rapport avec l’élève, chaque cas est différent. Le plus important à transmettre est l’envie. L’envie de jouer, l’envie de travailler, l’envie d’être chez soi et que le fait de travailler l’instrument ne soit pas un fardeau comme les devoirs à l’école, ce qui a été le cas pour moi par le passé. Il faut que ça soit un plaisir spontané de toujours avoir envie d’être sur l’instrument.

Quels styles de musique écoutes-tu ?
De tout ! Beaucoup de classique, beaucoup de jazz, de la funk, de la musique indienne…

Quels sont tes instruments ?
Lorsque je bosse chez moi je n’ai pas de piano, donc j’utilise un Roland FP7 qui a un bon toucher pour travailler. Sur scène, j’ai un Nord Electro 4 et un Moog Little Phatty Stage II avec lequel je fais joujou tous les weekends !

Quelle différence fais-tu dans ton approche entre un synthé monophonique et un piano traditionnel ?
Tu ne joues pas le même genre de musique dessus. Il faut donc savoir se positionner différemment par rapport au reste du groupe. C’est une approche lead alors qu’en général sur un clavier tu as le rôle d’accompagnateur et parfois de soliste. Là tu es soliste permanent, ou bien tu peux faire la basse avec le Moog. C’est un synthé magnifique, un résumé des Moogs à l’ancienne. Il faut prendre le temps d’apprendre à l’utiliser, et après tu bloques dessus pendant longtemps !

school

Laisser un commentaire