Les 10 meilleures pédales de tous les temps

Les pédales d’effet sont ce qui rend la vie du guitariste électrique plus belle et plus excitante. Bien sûr, les esprits chagrins diront qu’il ne faut pas en abuser, qu’ils ne sont bons qu’à masquer les défauts de votre jeu, mais un bon effet bien utilisé est le meilleur moyen de sublimer une ambiance musicale déjà passionnante, ou même de trouver l’inspiration en partant d’un son particulier. Et qui n’a pas connu cette exaltation de brancher une pédale neuve et de se rendre compte trois heures après qu’on vient de passer la soirée à tripoter ses boutons ? Rien que pour ça, nous vous présentons notre classement parfaitement subjectif des dix meilleures pédales de tous les temps, avec pour critères leur caractère durable dans le temps, leur musicalité et le fait qu’elles soient disponibles sur le marché du neuf à l’heure actuelle.

par Woodbrass Team

timmonsboard

10 – TC Electronic Ditto
type : looper
L’idée du looper est tellement simple qu’on aurait pu passer à côté : cette petite boîte enregistre ce que vous jouez et le répète en boucle. L’intérêt ? Artistique tout d’abord, pour créer des paysages sonores à base de couches guitaristiques empilées, mais pratique ensuite, pour enregistrer une rythmique et s’entraîner à improviser dessus. Parfait pour bosser une suite d’accords qui vous trouble ou un mode particulier que vous cherchez à bien avoir dans l’oreille. Le Ditto de TC Electronic est loin d’être le seul looper, ça n’est même pas le premier, mais il est de loin le plus compact et le plus pratique avec son footswitch et son unique bouton.

TC+DITTO+LOOPER-2

09 – Electro Harmonix POG
type : octaver
Le principe du POG (pour Polyphonic Organ Generator) est très simple : il s’agit d’un octaver numérique qui permet de doser le son d’origine, 2 octaves plus bas, 1 octave plus bas, 1 octave plus haut et 2 octaves plus haut à l’aise de sliders très intuitifs. Le son résultant peut émuler une guitare douze cordes, un carillon, une basse, ou un orgue d’église colossal. On retrouve cet énorme effet chez les Black Keys, les White Stripes ou encore sur le pedalboard de Joe Perry d’Aerosmith. Le POG original était plus gros et n’avait pas de mémoire, alors que le POG 2 vous permet de sauvegarder les sons qui vous inspirent le plus pour ne pas avoir à vous baisser sur les sliders en plein concert.

POG+2

08 – Digitech Whammy
type : whammy
En sortant la Whammy au début des années 90, Digitech a inventé un nouvel effet à part entière, un octaver qui permettait d’envoyer votre note une ou deux octaves plus haut d’un simple coup de pédale d’expression. Cet effet saisissant est devenu un classique du métal sous le pied de Dimebag Darrel, un indispensable du rock dans l’arsenal de Tom Morello, et un modèle de torture pop chez Reeve Gabrels lorsqu’il accompagnait David Bowie. Même David Gilmour l’utilise, c’est vous dire si cette pédale a été approuvée par la police du goût ! La version actuelle supporte beaucoup mieux la polyphonie que les précédentes.

DIGITECH+WHAMMY5

07 – Boss Metal Zone MT-2
type : distortion metal
Certains d’entre vous n’étaient même pas nés en 1991. C’est à ce moment que Boss a sorti la pédale qui allait devenir son best seller, la Metal Zone. Cette pédale noire est méchant, épaisse, agressive et ronde à la fois, elle propose une réserve de gain démesurée mais il s’agit aussi et surtout d’une des distorsions les plus versatiles du marché grâce à son EQ. On y retrouve les habituels réglages de grave et d’aigu, mais le médium semi-paramétrique propose un réglage de fréquence pour choisir très précisément la plage de médiums que vous souhaitez booster ou couper. Le rêve pour l’énorme son creusé façon death metal suédois, mais aussi pour la grosse disto poilue à médiums prononcés du grunge.

BOSS-MT-2

06 – Strymon BlueSky
type : reverb
La pédale la plus récente de ce top 10, et une des dernières à avoir mis tout le monde d’accord. La BlueSky est une reverb avec 3 voicings différents et 3 caractères pour chaque voicings, en tout 9 sons de reverb très différents, musicaux et utilisables. La Spring sonne vraiment comme le ressort d’un ampli vintage, la Shimmer transporte dans l’hyperespace et la Plate est l’effet parfait pour adoucir un son trop sec. Les algorithmes de Strymon sont extrêmement bien programmés et peuvent même être utilisés pour la voix, le clavier ou la batterie en studio. Sans doute la meilleure reverb disponible à l’heure actuelle.

STRYMON+BLUESKY

05 – Line 6 DL4
type : delay
Line 6, qui venait alors de révolutionner le monde de l’enregistrement de la guitare avec le POD, a présenté le DL4 au monde ne 1999. Cette petite boîte verte permet de mémoriser quatre sons différents et offre des fonctionnalités comme le tap tempo ou un looper. Les différents delays sont des émulations de légendes du genre, de l’Echoplex au Memory Man en passant par des bizarreries comme le reverse. Tous sont musicaux, très flatteurs et remplacent avantageusement une dizaine de racks différents. Tout le monde s’est donc immédiatement emparé de la boîte magique, qui l’on a alors retrouvé aux pieds de tous les pros, et Line 6 n’a toujours pas cessé la production 18 ans plus tard. Un petite mise à jour pour les 20 ans peut-être ?

LINE6+DL4+DELAY+MODELER

04 – Dunlop Fuzz Face
type : fuzz
Fut un temps où les magasins de musique ne croulaient pas sous les pédales, et très peu de choix d’offraient alors aux guitaristes. La Fuzz était le premier effet largement diffusé sous ce format au milieu des années 60, et parmi les circuits de l’époque, la Fuzz Face est bien sûr celle qui remporte notre vote. Sa conception est extrêmement simple (deux transistors et c’est à peu près tout), son look de visage souriant est génial, et on entend sa distorsion bouillonnante sur les albums des plus grands, à commencer par Hendrix qui lui a apporté ses lettres de noblesse. La simplicité de la Fuzz Face lui a permis d’être assaisonnée à de nombreuses sauces et elle est à l’heure actuelle disponible dans plein de versions, toutes intéressantes.

MDU-EJF1

03 – Dunlop Crybaby
type : wah wah
Encore un effet qui doit son succès à Hendrix, qui l’a rendue indispensable le temps de l’intro de Voodoo Chile (Slight Return), la wah wah permet de se rapprocher de la voix humaine en faisant parler sa guitare. La Crybaby est le son que nous avons tous dans l’oreille, cette wah à la fois douce et agressive a aussi fait les beaux jours de la funk des années 70 et la bande originale de tous les films de poil de cette époque. À l’heure actuelle, la Crybaby existe dans de très nombreuses versions qui correspondent à des artistes endorsés : John Petrucci, Slash, Jerry Cantrell, Kirk Hammett ou encore Dimebag Darrel.

DUNLOP+DIMEBAG+SIGNATURE+WAH

02 – Ibanez Tube Screamer
type : overdrive
Lorsque Ibanez a lancé sa Tube Screamer en 1979, le monde comptait moins d’une demi-dizaine de pédales d’overdrive sur le marché. En 2017, le monde compte dix-huit millions de référence mais la Tube Screamer est toujours une référence incontournable. Clairement ils ne s’étaient pas trompés. La Tube Screamer, quelle que soit sa version (TS 808, TS9 et bien d’autres), permet de s’approcher du ronron d’un ampli à lampes poussé dans le rouge et booste le moral des amplis les plus ennuyeux. Une bosse prononcée dans les médiums fait qu’elle se marie parfaitement avec les amplis type Fender Deluxe Reverb ou Twin Reverb, et certains comme Stevie Ray Vaughan n’hésitaient pas à utiliser plusieurs Tube Screamer en série pour arriver à l’overdrive ultime.

TS9B

01 – Anasounds Savage
type : overdrive
Eh oui, la première de ce classement est une française, qui n’est apparue qu’il y a trois ans qui plus est. Sauf que la Savage est le clone de la Klon Centaur, une overdrive des années 90 utilisée par Jeff Beck, Peter Frampton et Andy Summers, la boîte par laquelle le terme « overdrive transparent » est devenu à la mode. Klon a depuis arrêté de fabriquer la Centaur et les exemplaires d’époque s’arrachent sur le marché de l’occasion pour des sommes ridicules. Plusieurs marques ont donc proposé leurs clones, et parmi eux la Savage est celle qui nous a les plus convaincu. On retrouve l’extrême respect du son de la guitare et de l’ampli que permettait l’originale, et il est même possible de contrôler plus précisément le grain de l’overdrive par le biais de trimpots internes. Clean boost, léger crunch ou overdrive fluide, la Savage fait tout avec grâce.

ANASOUNDS+SAVAGE

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