Par Woodbrass Team
On imagine volontiers que lorsqu’ils ne sont pas sur la route, les quatre membres de Metallica prennent des vacances bien méritées dans des îles paradisiaques qui n’existent pas sur les cartes. Ils le font sans doute aussi, mais pour autant, les rockeurs millionnaires du plus grand groupe de metal du monde ne restent jamais loin de leurs préoccupations musicales. Nous avions déjà parlé avec Robert Trujillo (basse), qui a supervisé la réalisation d’un documentaire sur Jaco Pastorius, son héros de toujours, et voilà que Kirk Hammett, guitariste lead du groupe et grand accro de wah wah devant l’éternel, présente sa propre marque de pédales, nommées KHDK. Woodbrass se devait d’être au rendez-vous, et nous sommes donc le seul magasin français à vous proposer ces petites merveilles. Pour ne rien gâcher, Kirk a bien voulu répondre à nos questions brûlantes entre deux prises pour le prochain Metallica, que l’on espère pour très bientôt !
Tout a commencé en 2012 à Prague, suite à une discussion bien arrosée entre Kirk et David Karon, à l’époque responsable des relations artistes chez Randall. L’idée a fait son chemin, s’est retrouvée entre les mains de l’ingénieur européen Antonin Salva, puis elle est devenue réalité grâce à un atelier du Kentucky qui assure une construction constante et sans bémols. Le catalogue fait dans le simple mais redoutablement efficace : trois modèles, tous des variations sur le thème de l’overdrive. La NO.1 Overdrive a un son beaucoup plus rond et un niveau de sortie infiniment supérieur aux overdrives classiques du marché, la NO.2 est un boost qui peut aussi cruncher légèrement, et dont la chaleur laisse penser qu’il cache des lampes. Enfin, la Ghoul Screamer, nommée dans la tradition typique de Kirk Hammett de faire référence à des films d’horreurs, est une Tube Screamer améliorée par le biais de cinq switches qui permettent d’affiner à l’extrême la signature sonore de votre overdrive. Pour ne rien gâcher, ces pédales faîtes à la main se mélangent parfaitement avec d’autres distorsions plus poussées, l’idéal pour des lignes lead fluides et gorgées de sustain. D’ailleurs, de nombreux pros les ont déjà adoptées, à commencer par Joe Duplantier de Gojira.
Comment as-tu rejoint l’aventure KHDK ?
Je connaissais déjà Dave Karon puisqu’il travaillait pour les amplis Randall et nous avions une très bonne relation. (Kirk est endorsé par la marque américaine et il a d’ailleurs son ampli signature chez eux, ndr) Après qu’il a quitté Randall, j’ai pris de ses nouvelles et il m’a raconté qu’il avait plein de projets en tête. Il m’a proposé de lancer une marque de pédales avec moi et j’étais partant.
Comment s’est déroulée la création de la Ghoul Screamer ?
Nous avons pris une Tube Screamer modifiée comme base, puis avons tenté d’améliorer le design. Nous sommes ensuite passés par 3 ou 4 différentes versions en s’envoyant nos notes pour nous assurer que les circuits étaient les bons, et que chaque switch était suffisamment efficace.
Prévois-tu de l’utiliser en tournée ?
Oui absolument. Nous n’avons pas tourné récemment mais j’ai bien prévu de l’embarquer.
Quels sont les aspects du circuit de la Tube Screamer qui fonctionnent pour toi ?
J’adore la manière dont cette pédale remplit le son et donne beaucoup d’âme et de chaleur en plus par rapport au son d’origine. La Ghoul Screamer a cette âme et cette chaleur, mais elle peut aussi avoir une personnalité plus sale et agressive. On peut l’utiliser comme boost léger si besoin est. Je peux obtenir un son très clair et chantant, ou des tonnes de compression. Tout dépend de ce dont j’ai besoin.
Pour quelle utilisation comptes-tu l’intégrer ?
Je vais utiliser la Ghoul Screamer pour enrichir mon son en solo. Je la mettrai sur un ampli en son clair car j’aime avoir la possibilité de passer d’un son clair bien brillant à un son diaboliquement sale en une seule étape.
Avez-vous déjà d’autres idées de pédales en tête ?
Nous avons encore plein d’autres idées en route. Ça ne fait que commencer !
J’imagine qu’un guitariste de ton calibre doit recevoir des propositions de toutes les marques de pédales du monde. Auparavant, ta seule pédale signature était ta Crybaby chez Dunlop, et désormais tu signes carrément une marque entière. Qu’est-ce qui t’a décidé ?
Le timing était parfait, puisque l’infrastructure était en place et j’ai eu un peu de temps pour me consacrer au développement.
T’en es-tu déjà servi pour les sessions du prochain album de Metallica ?
Je m’en sers sur tout ce que je fais !