Le groupe Shaka Ponk est un exemple sans précédent d’un groupe de rock made in France qui a atteint un succès colossal (Bercy en tête d’affiche, excusez du peu !) sans se compromettre à faire de la soupe ou des morceaux-blague à la Patrick Sébastien. Ce succès est évidemment passé par le talent musical des membres du groupe, mais aussi par leur énergie incroyable sur scène et le visuel très développé qu’ils y utilisent pour faire de leurs concerts une expérience multimédia. Aux manettes de la vidéo, Korky est un membre du groupe à part entière, et tient une place particulière dans le cœur des fans puisqu’il vient à leur contact, armé de son casque de football américain et bardé de caméras, dont la fameuse Canon Legria Mini X dont il a fait la connaissance il y a peu.
Tu es le seul membre non musicien de Shaka Ponk, n’est-ce pas ?
C’est ça : je joue de la caméra !
Comment s’est passée ton intégration au groupe ?
Je suis venu à un concert avec une petite caméra, je me suis dit que ça leur plairait peut-être d’avoir des images en plus, puis de fil en aiguille ils ont insisté pour que je revienne. On a ensuite investi dans un Canon 5D puis j’ai quitté mon boulot pour me consacrer au groupe à plein temps, c’était il y a cinq ans. Je suis arrivé dans un univers que je ne connaissais pas du tout. Depuis, j’ai de plus en plus de responsabilités côté vidéo : j’ai aidé à réaliser les clips, puis travaillé sur les images intégrées aux shows live. L’image a toujours été un aspect super important, je filme tout mais tout le monde met la main à la pâte pour le traitement.
Quelle a été ta formation ?
Ma formation, ça a été d’aller sur Google ! Quand je regarde un film, j’essaie toujours de comprendre comment sont faits les plans. La plupart du temps, dans un DVD, le making of m’intéresse plus que le film lui-même ! Lorsque je parle à des réalisateurs installés, ils voient que je ne procède pas du tout comme eux mais le résultat est satisfaisant, c’est tout ce qui compte. J’apprends surtout au contact d’autres sur la route.
Comment se passe la captation live ?
Je suis le seul cadreur, il a plein de petits Go Pro sur scène, on installe un plan large à la régie et moi je me ballade partout avec mon 5D à la main. J’ai le droit d’aller partout. Au début je restais sur le côté mais ils se sont rendus compte que ça faisait des images rigolotes si j’étais aussi sur scène, c’est un point de vue que personne ne peut avoir à part le groupe lui-même. En ça, je suis un trou de serrure sur l’univers de Shaka Ponk, les gens qui regardent les vidéos live ont l’impression de faire partie du groupe.
Faîtes-vous circuler vos vidéos parmi les fans ?
On a le site MonkeyTV, qu’on est en train de refaire, sur lequel on héberge toutes nos vidéos. Après chaque concert il y a un montage qui fait, donc si tu veux te refaire l’histoire de Shaka Ponk il y a de quoi faire ! Il y a aussi le DVD Geeks On Stage filmé à Bercy sur la dernière tournée, avec en plus un documentaire qui raconte la tournée et les rencontres que nous avons pu y faire.
Comment avez-vous approché l’exercice du DVD live ?
On a voulu faire les choses différemment, puisque en général lorsque tu regardes un DVD live tu es moins attentif au bout de trois ou quatre titres, nous avons donc intégré plein d’effets visuels, on s’est bien régalés ! Mais j’ai quand même passé beaucoup de temps sur le documentaire. Je voulais qu’il raconte l’histoire, et qu’il plaise aussi à quelqu’un qui n’est pas fan du groupe.
As-tu senti une évolution de l’importance de la vidéo dans le groupe depuis ton arrivée ?
L’image a toujours été un élément crucial du groupe. La différence c’est que maintenant nous avons plus de succès, donc plus de moyens et on peut se lâcher. L’avantage, c’est qu’on peut vraiment faire des trucs fous, l’inconvénient c’est qu’on bosse tout le temps !
Comment en es-tu venu à utiliser le Canon Legria Mini X ?
Anthony de chez Canon est venu à un de nos concerts. On a bien sympathisé, et il m’a parlé de ce nouveau produit. Jusque là j’utilisais les Go Pro comme caméras embarquées et le 5D comme caméra perso, mais le Legria s’est imposé comme un entre deux. Il est moins adapté aux sports extrêmes que les Go Pro, mais il y a un écran LCD, et beaucoup plus d’options accessibles directement. Mais ce qui nous a le plus bluffé, c’est le son incroyable ! En plus, le Legria est plus discret qu’un 5D, souvent les gens ne le voient même pas et se comportent donc de manière plus naturelle. Lorsqu’ils le remarquent, ils sont intrigués par l’engin et leur découverte fait des images intéressantes. Au bout d’un moment, le 5D c’est lourd pour le dos, donc je le pose et je garde un Legria dans la poche en me disant que si il se passe quelque chose je ne le raterai pas, et je sais que j’aurai une excellente image. Je n’ai pas encore exploré toutes les options, mais c’est vraiment top !
Verrais-tu des aspects qu’il faudrait améliorer ?
Il n’y a vraiment pas grand chose à changer… j’aurais aimé qu’il soit waterproof, mais j’ai vu qu’il existe un boitier étanche pour ça, il va falloir que je me renseigne ! Et éventuellement une poignée dessous pour le manier plus facilement aurait été bienvenue, je vais trouver un moyen de fabriquer ça. Entre la taille, le prix et le rendu, il n’y a rien à redire.
Cette vidéo a été réalisée avec des images captées par le Legria Mini X et par un Canon 5D. Les deux se mélangent de manière parfaitement harmonieuse.