Par Woodbrass Team
Pendant les vacances scolaires, les cours habituels de la Woodbrass Music School n’ont pas lieu. Mais pour autant les élèves les plus acharnés peuvent quand même continuer de travailler grâce à des masterclasses (Eric Sauviat, guitariste de Cabrel et Hallyday, en janvier) et des stages. Simon Ghnassia, le directeur pédagogique de l’école, animait un stage intensif de deux jours en début de semaine. Nous sommes donc allés voir ce qui s’y tramait.
Les six heures de cours étaient concentrées sur deux objectifs, d’une part perfectionnement blues, et d’autre part initiation au chicken picking. Entre blues et country donc, les deux styles qui permettent à un guitariste de s’attaquer à de très nombreux répertoires une fois qu’ils sont assimilés, et les deux styles à l’origine du rock n’ roll et de la plupart des styles que nous écoutons à l’heure actuelle. Le programme dans les détails était très dense : shuffle, slow blues, renversements d’accords, turnaround, plans à la B.B. King, 12/8 (ternaire), mélange entre gamme pentatonique mineure et majeure avec changements de tonalité, puis le chicken picking ! Autant dire qu’il y avait largement de quoi faire, et il fallait un prof particulièrement dynamique pour aborder tous ces sujets en si peu de temps sans pour autant perdre l’attention des élèves.
Blues pour tous
Mais à en juger par le déroulement des deux jours de stage, Simon était l’homme de la situation : debout avec sa Telecaster en bandoulière, il ne reste jamais plus de trente secondes au même endroit et passe d’un élève à l’autre, déclenche des boucles rythmiques sur lesquelles il montre l’exemple, implique tous les participants et lâche de temps en temps un plan qui donne envie à tout le monde de se surpasser. Pourtant la tâche n’est pas aisée, puisque les élèves ont des degrés de maîtrise du blues et de la country très hétéroclites. Ils ont aussi des guitares très variées, de la modeste Eagletone Turnstone à une incroyable Gretsch Duo Jet du Custom Shop américain, en passant par une Fender Telecaster Baja et une Epiphone Rivera Custom P93. Tous les élèves présents étaient satisfaits et ont beaucoup appris. Bien sûr, la nature d’un stage n’est pas l’exhaustivité. Le but est que chacun profite d’informations qui lui permettront de travailler pendant les mois, voire les années à venir. Vu la densité du programme, il y a fort à parier que de ce côté là, les élèves ont de quoi faire pour un moment.