L’histoire des loopers et autres loop station est étroitement liée à celle de la marque japonaise BOSS, division de Roland Corporation. Retour sur vingt années consacrées aux boucles…
C’est en 1972, il y a maintenant 50 ans, qu’Ikutaro Kakehashi va fonder la Roland Corporation au Japon à Osaka en sortant trois premières boîtes à rythmes (TR-33/55/77). Un an plus tard naît la division BOSS Corporation qui va consacrer son activité sur les pédales d’effets pour guitare électrique et basse. Une multitude de produits vont ainsi sortir des laboratoires des ingénieurs de ces marques pour inonder les studios de tous les musiciens de la planète et forger le son de multiples époques en participant surtout à l’invention de nouveaux styles liés aux musiques électroniques. Par Woodbrass Team
Ainsi, le constructeur Roland s’est surtout intéressé aux développements d’instruments électroniques grâce à des gammes de produits bourrés de technologie et facilement accessibles aux musiciens. On notera la série des boîtes à rythmes TR (TR-606, TR-808, TR-909, les synthétiseurs (des séries SH, Jupiter, JUNO…), des batteries électroniques V-Drums, des pianos de scène de la gamme RD, des workstations Fantom, des accordéons de l’univers V-Accordion, des pédales d’effets BOSS, des loop station de la série RC…
Mais qu’est-ce qu’une loop station ?
Le principe du looper, ou loop station dans le vocabulaire BOSS, consiste à activer l’enregistrement d’une partie d’audio en appuyant sur un interrupteur footswitch, puis à jouer de son instrument (guitare, basse, voix…) avant d’appuyer à nouveau sur le footswitch, puis de laisser tourner la boucle ainsi réalisée.
Ce type de performance technologique est un véritable témoin de l’ère numérique qui, profitant de l’augmentation de la puissance des processeurs et de l’augmentation des systèmes de stockage de mémoire, a vu différents produits débarquer sur le marché pour être vite remplacés par une nouvelle génération et ce, à vitesse grand V depuis le début du 21ème siècle.
Suivant les modèles, on peut enregistrer par-dessus la première boucle un certain nombre de fois, agir sur cette dernière (la ralentir, l’inverser…), bénéficier d’un calage temporel pour être sûr de réaliser la boucle parfaite, par exemple grâce à un clic intégré ou à la reconnaissance du tempo auquel vous jouez… Tout dépend du type de matériel qu’on choisit en fonction de ses besoins, simples (juste s’accompagner en faisant une boucle) ou plus exigeants (travail sur la nature de la boucle, en y ajoutant des effets…).
Les modèles iconiques
Parmi les modèles marquants sortis par la marque, on retrouve bien entendu le BOSS RC-20 qui a lancé l’aventure en 2001, avec ses deux footswitches et ses cinq minutes et demie de mémoire. La version RC-20 XL sortie quelques années plus tard, en 2004 offrira 16 minutes de mémoire.
Véritable révolution pour les amateurs d’effets compacts, le RC-2 sort en 2006 et adopte pour la première fois la taille d’un effet classique de la marque, tout en conservant des performances empruntées à ses aînés (16 minutes d’enregistrement, 11 emplacements mémoire…).
Quelques mois plus tard, c’est l’outil ultime pour les plus exigeants qui arrive sur le marché, le RC-50, avec ses sept footswitches, ses 49 minutes de mémoire et ses folles possibilités d’édition. Le travail sur les boucles entre dans une nouvelle ère.
Depuis, la firme japonaise Roland-BOSS a développé de nombreux modèles, dont plusieurs sont souvent des mises à jour, comportant de nettes améliorations des versions historiques, non sans avoir ajouté quelques nouveaux formats récents (comme le RC-300 et sa pédale d’expression ou le récent RC-500, à la fois compact et performant avec ses 13 heures d’enregistrement).
Quel modèle choisir aujourd’hui ?
La gamme des loop station du constructeur BOSS se décline actuellement autour d’une gamme de plusieurs modèles, formats et concepts. On commencera par le RC-1, sous la forme stompboard (pédale au pied), qui est l’un des loopers les plus simples d’utilisation du marché. Sa capacité de stockage est de 12 minutes, tandis qu’un afficheur à Led indique le déroulement de la lecture. Plus évolué, le RC-5 se trouve lui aussi sous la forme d’un pedalboard compact bénéficiant de 99 mémoires de phrases, 13 heures d’enregistrement en stéréo, 57 modèles rythmiques et la possibilité de contrôle MIDI.
Sous son classieux coloris rouge, le RC-10R se comporte comme un looper accompagné d’une boîte à rythmes complète. Cette loop station intègre une vaste bibliothèque de près de 300 rythmes, de deux pistes d’enregistrement et d’une durée maximale de six heures, sur près d’une centaine d’emplacements mémoire.
Grâce à ses deux pistes avec table de mixage intégrée, la RC-500 dispose d’une mémoire intégrée de 99 phrases pour 13 heures d’enregistrement, avec fonction Reverse et effets Loop FX, 16 kits de batterie et 57 rythmes en preset avec variations A/B. La sauvegarde et la restauration de boucles au format Wav via USB.
En s’appuyant sur sa fameuse loop station RC-505, BOSS propose avec la RC-202 un nouveau look à ses loopers. Il offre aussi dans un même produit toute la puissance d’un multi-effets et d’un gestionnaire de boucles. Ce contrôleur au pied offre deux pistes, quatre effets d’entrées et quatre effets de piste peuvent être disponibles simultanément, ainsi que des options MIDI.
Avec la BOSS RC-505 MKII nous arrivons dans une nouvelle génération de looper qui offre cinq pistes stéréo avec contrôleur dédié et curseur de volume indépendant. De multiples effets sont intégrés avec 49 types d’effet d’entrée et 53 types d’effets de piste. La RC-505 MKII offre la synchronisation des boucles avec plus de 200 patterns rythmiques issus de 16 kits de batterie.
Voici la loop station ultime, l’une des plus évoluées du constructeur japonais avec 49 effets d’entrée et 53 effets de piste. Outre toutes les capacités de ses consœurs, la RC-600 va permettre d’enregistrer plusieurs voix et instruments sur six pistes stéréo avec un son 32 bits premium, et d’en prendre les commandes grâce à neuf commutateurs au pied totalement personnalisables.