Les bons conseils du Dr Woodbrass : du calme !

Par Woodbrass Team

En ces temps de rentrée, beaucoup d’entre vous vont se mettre (ou se remettre) sérieusement à la pratique d’un instrument. Pour vous aider dans ce chemin semé d’embûches et de petits plaisirs, Woodbrass vous a concocté une série de conseils à mettre entre toutes les mains. Bonne lecture, et surtout bonne musique !

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La série Racing de Lâg file la métaphore entre guitare et automobile

La vitesse est une sensation grisante. N’importe quel conducteur automobile chevronné vous le dira, et la simple expérience d’une route dégagée au volant d’une voiture nerveuse suffit à rendre accro à la décharge d’adrénaline qu’elle provoque. Mais les instrumentistes ne sont pas en reste : le fait de jouer une phrase à toute vitesse amène à la fois une grosse satisfaction physique et un coup de boost à l’égo non négligeable. Certains instrumentistes ont bâti une carrière entière sur leur rapidité d’exécution (d’Yngwie Malmsteen à Joey Jordison en passant par Flea), et des marques d’instruments comme Ibanez ou Vigier se vendent en partie grâce à la réputation de leurs manches « rapides ». Pour ne rien arranger, la société dans laquelle nous vivons considère bien souvent la vitesse comme une fin en soi, que l’on parle de connexion internet ou même de relations humaines.

Le problème, c’est que la bonne maîtrise d’un instrument ne peut pas passer par l’empressement. Jouer une phrase ou un morceau entier avec brio est un processus long et toute tentative d’accélération se paiera forcément à un moment donné… Autrement dit, lorsque vous travaillez une série de notes à toute vitesse, c’est la propreté et la précision qui en pâtissent, et il est d’autant plus difficile de corriger un mauvais réflexe lorsqu’il a été répété au sein d’une séquence rapide. Lorsque vous travaillez très lentement, les mouvements sont bien décortiqués et il est beaucoup plus simple (et du coup plus rapide !) de changer votre doigté. De plus, il est plus exigeant rythmiquement de jouer à faible vitesse, puisque les temps sont étirés et laissent plus de place à l’à-peu-près. Paradoxalement, à force de vous entraîner lentement, la vitesse viendra d’elle-même sans la chercher. Et il suffira d’augmenter progressivement le tempo de votre métronome pour arriver à un tempo élevé mais avec une clarté optimale. Le meilleur des deux mondes en quelques sorte…

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