Par Woodbrass Team
Fut un temps où le monde de la musique était plus simple : le boulot de l’artiste était de faire sa musique le mieux possible, elle était enregistrée par un ingénieur du son, puis défendue par une maison de disques et des attachés de presse. Vous avez sans doute remarqué que ça ne s’est pas passé comme ça pour vos dernières productions, et c’est normal. A l’heure actuelle, avec le manque de moyens et la multiplication des candidats au statut de superstar, l’artiste est chargé de toute la chaîne et la création musicale n’est que le début. Vous ne savez pas par où commencer ? ça tombe bien, Woodbrass est là !
Le plus difficile lorsque l’on cherche à promouvoir sa musique est de se fixer un objectif, ce qui est le meilleur moyen de mettre tout en œuvre pour finir par l’atteindre. Difficile car même avec beaucoup d’efforts investis dans la promotion, vous n’êtes jamais sûr du retour possible. Le fait de se fixer des objectifs réalistes permet d’avancer petit à petit, sans se décourager en se mettant en tête de remplir Bercy un jour. Les étapes intermédiaires sont tout aussi importantes, et des objectifs comme vendre 100 albums, remplir une salle de 50 personnes ou organiser une tournée de 3 dates sont parfaitement légitimes en soi.
Va te faire voir
Quel que soit l’objectif que vous avez décidé de poursuivre, le moyen d’y parvenir reste généralement le même : une exposition médiatique la plus grande et la plus pertinente possible. Vous avez le CD, vous avez le nom du groupe, et il est désormais temps de vous pencher sur la manière dont le groupe va être présenté au reste du monde. Il y a bien sûr les photos, la pochette de l’album et le clip qui va avec, indispensable en ces temps de Youtube tout puissant. Vous avez passé du temps sur la musique, ça n’est pas le moment de tout gâcher avec un visuel infâme. Si vous n’avez pas de compétences dans le domaine, c’est le moment de chercher de l’aide auprès de vos amis graphistes, et n’oubliez pas le mot d’ordre constant de la promo musicale : si vous cherchez à gagner de l’argent, il vaut mieux travailler dans une banque. N’hésitez donc pas à mettre la main au portefeuille pour avoir des photos et un visuel qui mettent véritablement votre musique en valeur.
Ma musique dans la télé
Pour le clip, c’est un peu différent, puisqu’un clip professionnel atteint généralement un coût qui n’est pas tout accessibles pour le commun des mortels (comme un album professionnel vous me direz, mais nous ne sommes pas là pour faire du mauvais esprit). La solution ? Soyez inventifs ! Si vous n’avez pas les moyens de faire le clip à la Tarantino dont vous avez toujours rêvé, il va falloir vous creuser les méninges pour trouver l’idée qui fera la différence avec les dizaines de milliers de clips postés tous les mois sur le Tube. Certains groupes ont fait des clips animés en pâte à modeler, d’autres en stop-motion, d’autres encore ont fait de très belles choses rien qu’en restant dans la manipulation d’objets 3D sans rien filmer. Il suffit d’une bonne idée, et une bonne idée ne coûte rien !
La cible
Une fois ces différents éléments en place, l’étape suivante consiste à les diffuser le plus possible. Vous pouvez bien sûr traumatiser vos amis facebook avec cinq messages par jour mais la portée de ce genre de démarchage est limitée. Il va donc falloir s’attaquer aux médias, et là encore le fait de cibler simplifie toujours les choses. Choisissez les radios qui passent de la musique proche de vos influences. N’envoyez pas votre CD à un magazine de métal si vous faîtes du zouklove. Et une fois de plus soyez prêts à perdre de l’argent : les envois sans réponse seront nombreux, mais il suffit d’un envoi qui touche sa cible et la chevauchée fantastique commence ! N’oubliez pas les webzines qui ont un public moins large mais plus spécialisé et donc plus susceptible d’avoir envie d’écouter votre musique. Pour en revenir à facebook, posez-vous la question de savoir qui dans vos contacts peut vous présenter (virtuellement ou dans la vraie vie) à quelqu’un qui pourra vous aider, qu’il soit responsable d’une MJC locale ou ami d’un disquaire. Au moment où vous commencez à faire un peu de bruit, contactez les marques auxquelles vous êtes attachés, elles peuvent vous apporter une certaine légitimité et un peu d’exposition (n’attendez pas d’instruments gratuits, ça n’existe plus !) : il suffit de penser à ce que Vigier a fait pour la carrière de Ron Thal ou ce que Lâg a fait pour Jean-Félix Lalanne, voire même Gibson pour Les Paul, qui a donné son nom à leur modèle le plus célèbre. Une belle collaboration donne toujours de beaux résultats…
Vivant
Dernier aspect de la promotion d’un groupe, et non des moindres : le live ! La scène est revenue en force avec la fin des ventes massives de Cds dans les magasins, et un concert est le moment idéal pour établir un lien privilégié avec les gens qui apprécient votre musique. Plusieurs étapes : tout d’abord trouver la date, et pour ce faire il faut passer beaucoup de temps au téléphone, s’acharner et ne pas hésiter à envoyer des Cds dans le vide. Ensuite, il faut promouvoir la date, ce qui passe par les magasins de musique locaux, les radios locales ainsi que les groupes locaux avec qui vous pouvez monter une affiche à deux ou trois groupes : si ils ramènent leur public, ça fait bien plus de gens qui pourraient être convaincus par votre musique. Enfin, vient le moment du concert, et là il faut assurer ! Et accessoirement ne pas lésiner sur le merchandising, qui vous permettra de rembourser le déplacement et de faire circuler votre nom. Bon courage, et comme le disait déjà AC/DC en 1976 : « It’s a long way to the top if you wanna rock ‘n’ roll » !